Cette année-là, le temps était déréglé depuis le printemps. Cela est arrivé
en 1808, c'est à dire il y a 187 ans. Par un après-midi du mois de juin,
dans le calendrier lunaire, des nuages orageux s’amoncelèrent en peu de
temps au-dessus de la montagne Takadoya. Un terrible orage éclata. Les
villageois effrayés rentrèrent chez eux, fermèrent les Amado (dans les maisons traditionnelles japonaises, portes coulissantes extérieures
que l'on ferme le soir et les jours de tempêtes) allumèrent des bâtonnets
d'encens et les mirent debout dans la partie carrée du foyer creusé dans
le sol qui est situé au milieu de la pièce centrale (irori), et ils se mirent à prier. Puis ils se couchèrent sous une moustiquaire.
Au bout d'un certain temps, la tempête s’ arrêta, les villageois ouvrirent
les Amado(dans les maisons traditionnelles japonaises, portes coulissantes extérieures que l'on ferme le soir et les jours de tempête) et furent surpris. Il y avait plein de grêlons qui faisaient la taille d'un œuf. Tous les produits agricoles avaient été détruits. Cette tempête qui avait touché la montagne de Shirataka était vraiment arrivée brusquement.
En plus des dégâts agricoles, cette année la récolte du riz fut aussi
très mauvaise. Mais un phénomène étrange se produisit, aux alentours du
temple Rai il n’y eut aucun dégât. Il fut transmis que c'était la divinité
de l’orage qui avait protégé le temple qui lui était dédié, et depuis,
les grains de riz qui viennent de la rizière située près du temple connurent
alors un grand succès.
D’après une légende, le grand-père Tokichi Kudo alla chercher des grains
de riz et les planta près de la tombe du commandant Ebina, située dans
le jardin Atago, derrière le temple Osato et il les dédia au temple Rai.
Et puis, en 1918, alors que la sécheresse sévissait, on pria intensément
pour qu'il pleuve. Un soir du mois de juillet, afin d’invoquer la pluie,
on exécuta la danse du lion, et le lion, déchaîné, fit tomber beaucoup
de pluie et enrichit les rizières.
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