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Un conte folklorique de Yamagata

La femme qui ne mange rien
Vietnam chinese

  Il était une fois, un homme avare qui allait à la montagne tous les jours pour travailler dans une mine. Arrivé à l’âge du mariage, ses voisins lui proposèrent de se marier. L'homme répondit, "je voudrais bien me marier, mais je voudrais une femme qui travaille sans manger". Ce soir-là, quelqu'un frappa à la porte et dit : "je voudrais devenir votre femme. Je travaillerai sans manger, alors épouse-moi". Comme la femme était belle, l'homme accepta de la laisser entrer. Dans ce cas, "j'accepte de vous épouser". La femme travaillait du matin au soir, et quand le mari revenait, le dîner était prêt, alors l'homme dit à tout le village que c'était la meilleure de toutes les épouses. Sa femme devint alors la plus populaire du village. Tous les jours, les jeunes hommes vinrent voir cette femme qui travaillait sans manger. Un jour, un jeune homme curieux regarda discrètement la femme qui faisait cuire plein de riz dans une grosse marmite.L'homme trouva cela étrange et continua de regarder discrètement, la femme qui faisait des boules de riz et les mettaient sur le couvercle de la marmite. Quand elle se retourna vers l'homme, son visage était celui d’un serpent. Surpris, l'homme s’enfuit. "Ta femme mange pendant que tu travailles dans la mine. Si tu ne me crois pas, fais semblant d'aller travailler et regarde-la par le trou du plafonC'est ridicule. Ma femme m’a dit qu'elle ne mangeait pas". Le lendemain, l'homme fit semblant d'aller travailler, se cacha et la regarda par le trou du plafond. Alors, sa femme sortit une grosse marmite et commença à faire cuire du riz. "C'était vrai", pensa l'homme en la regardant poser des boules de riz sur le couvercle. Puis en dénouant ses cheveux, au milieu de sa tête, il vit qu’il y avait une grosse bouche. "Mange Taro, mange Jiro, mangez beaucoup avant que le mari ne revienne", en disant cela, le serpent introduisait toutes les boules de riz dans sa bouche. En voyant cela, l'homme, étonné, descendit silencieusement du plafond et dit, en faisant semblant d’entrer dans la maison : "je suis revenu car j'ai oublié quelque chose". Il ajouta : " propos, c'est la fête traditionnelle du mois de mai, allons chez mes parents". Il emmena sa femme le long de la rivière, où fleurissaient des iris et un champ d'armoise. À cet endroit précis, son épouse se transforma en serpent et disparut en courant. C'est pour cela que pour la fête traditionnelle du mois de mai, nommée (sekku), on dispose des iris et de l'armoise ensemble, au bout de l'avant-toit, et que l’on fait un oharai (rite de purification shintoïste pour se protéger des démons) et que l’on prend un bain d'iris. C’est devenu une coutume. Tout de même, il ne faut jamais dire : "je veux une femme qui ne mange pas, je veux une femme qui travaille sans manger". C'est une vieille histoire du temps jadis.

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